J’aimerais prendre quelques minutes pour vous parler du FIV, autrement dit : le sida du chat.
Je sais que cette maladie fait peur, mais il n’y a pas de quoi ! voir page Le FIV .
J’ai moi-même 3 chats atteints de cette maladie, 2 ont 3 ans et une a 13 ans. Donc je sais à peu près de quoi je parle. Au début j’étais aussi un peu effrayée, à l’idée de me lancer dans cette « aventure » qu’est l’adoption du chat, positif au FIV, qui plus est.
Et puis le hasard, ou le destin, ou ce que vous voulez, a mis Gretel sur mon chemin. Une mamie chat, arrivée à la SPA, dont personne ne voulait. Positive au FIV. Pour laquelle il fallait d’urgence une famille, la SPA en question étant surchargée.
Je me suis un peu renseignée, quand même.
Le sida du chat : une maladie qui ne se transmet qu’entre félins, par le sang ou les sécrétions sexuelles. Grosses bagarres ou accouplement, donc. Ou de la mère à son chaton.
Le chat peut vivre des années sans déclarer la maladie. Ou même, ne jamais la déclarer, ou mourir d’autre chose, comme n’importe quel chat.
Ce qu’il y avait à faire ? Rien, juste surveiller les petits bobos, rester à jour de vaccins, bien nourrir l’animal, lui éviter les stress (comme n’importe quel autre chat me direz vous).
Eviter les sorties ? la belle affaire, j’habite en appartement.
Alors je me suis lancée. Elle m’avait émue. Elle avait droit à une « retraite » heureuse, malgré son âge, malgré sa « maladie ». Et je ne l’ai pas regretté.
Plus tard est venue Mamita, une autre petite mamie chat. Qui m’a émue aussi. Qui aussi devait avoir droit à une retraite heureuse, mais que personne ne voyait.
Au moment de l’adopter, les questions sont revenues : Mamita était négative au FIV. Risquait-elle la contamination ? Non, du moment qu’elles ne se battaient pas au sang. Elle ne risquait pas d’être contaminée par le partage des gamelles ou des litières. Soulagement.
Et c’est comme ca que Mamita est arrivée chez nous. Malgré une entente plutôt limite, avec pas mal d’accrochages, l’appartement étant petit et les personnalités bien marquées, elle est restée négative jusqu'à la fin de sa vie, d’un cancer un an plus tard.
Entre temps était arrivé un autre positif malmené par la vie, Chachou.
Puis après le décès de Mamita, le vide exigea d’être rempli, et ce fut Titi, FIV+ lui aussi.
Ces chats, qui venaient tous du dehors, se sont montrés incroyablement adaptables et intelligents, supportant l’appartement de 45m², apprenant la cohabitation avec les autres. Il faut voir maintenant Chachou et Titi faire la sieste ensemble, se faire des bisous et des léchouilles, nous faire des câlins…
Aujourd’hui, il me reste donc mes 3 petits positifs, que je n’échangerais pour rien au monde.
Ils ont aussi le droit à la vie, ils ont aussi le droit de s’épanouir en famille, d’être aimés, protégés, choyés. Ils ont, je pense, cette espèce de « reconnaissance » que n’aura sûrement pas le chaton que vous vous apprêtez peut être à adopter chez votre voisine/boulangère/cousin…
Cette reconnaissance du chat qui a vécu, dehors, dans le froid, peinant pour trouver de quoi se nourrir, et qui est maintenant grâce à vous au chaud sur votre canapé, profitant de vos câlins et de votre affection… Il saura vous dire MERCI.
Léonie